Faits divers 2025-09-28 Vues 153 fois
une str.ip-te.aseuse devenue femme de pasteur
une str.ip-te.aseuse devenue femme de pasteur
La métamorphose de Vimbai Muzuva, autrefois connue sous le nom de scène « Chocolate », suscite une grande curiosité au Zimbabwe. Figure emblématique du monde du divertissement nocturne, elle s’est imposée pendant plusieurs années comme l’une des strip-teaseuses les plus en vue du pays, avec des spectacles remarqués tant sur la scène locale qu’à l’étranger. Aujourd’hui, cependant, son nom est associé à une transformation spirituelle radicale et à une renaissance qui surprend ceux qui ont connu son passé.
Née et élevée à Harare, Muzuva a grandi dans un contexte difficile marqué par des tentations et des choix risqués. Son entrée dans le milieu du strip-tease l’a rapidement propulsée sous les projecteurs, où elle a su se démarquer par son charisme et ses talents de danseuse. Ses performances lui ont valu une notoriété qui dépassait les frontières zimbabwéennes, avec notamment une tournée de six mois en Chine, comme l’a rappelé son ancien manager Sherpard « Sherpy Taz » Tsandukwa. Mais derrière l’éclat des projecteurs se cachait une vie personnelle mouvementée, entachée par des querelles professionnelles, des démêlés judiciaires et une dépendance aux drogues qui menaçait de la détruire.
Tsandukwa, qui a vécu de près cette période, se souvient d’une relation parfois conflictuelle avec l’artiste, allant jusqu’à une arrestation à la suite d’accusations de vol. Toutefois, malgré ces épisodes douloureux, il n’a pas hésité à l’accompagner dans sa descente aux enfers et à l’aider à entamer un processus de réhabilitation en centre de désintoxication. Pour lui, la nouvelle vie de Vimbai Muzuva constitue un véritable miracle et une victoire sur des années de souffrance.
Aujourd’hui, elle affirme avoir tourné la page définitivement. Désormais mariée à un pasteur et active dans le ministère de son église, elle se présente comme une chrétienne « née de nouveau ». Elle a supprimé les traces de son ancienne existence : ses anciens comptes sur les réseaux sociaux ont disparu, ses anciens contacts sont rompus, et son nouveau profil Facebook, tenu sous son vrai nom, est principalement dédié au partage de versets bibliques et de messages de foi. Elle s’investit également dans des activités économiques saines, en tenant un stand de produits de beauté à Glen View, quartier populaire de Harare.
Cette transformation spectaculaire a été saluée par plusieurs figures du milieu qu’elle a quitté. Le président de la Dancers Association of Zimbabwe (DAZ), Harpers Mapimhidze, a lui aussi reconnu l’ampleur du changement. Il se souvient d’une Vimbai prisonnière de ses dépendances, au comportement erratique et violent, incapable même de tenir une conversation rationnelle. Pour lui, voir « Chocolate » renaître comme femme de foi et épouse de pasteur est un signe d’espérance, non seulement pour elle, mais aussi pour d’autres danseuses encore piégées dans un cercle vicieux de drogues et d’illusions.
Les proches de Muzuva rapportent qu’elle a volontairement choisi de couper tout lien avec ses anciens compagnons de route, une décision encouragée par son mari, afin de ne pas risquer une rechute. Certains estiment qu’il s’agit d’une mesure protectrice nécessaire, compte tenu de la fragilité d’une personne en reconstruction. Dans la communauté religieuse, son témoignage est désormais perçu comme un puissant exemple de rédemption, inspirant d’autres femmes à envisager un chemin de transformation spirituelle et personnelle.
De figure de la nuit à figure de la foi, l’histoire de Vimbai Muzuva illustre à quel point un parcours marqué par la douleur et l’excès peut déboucher sur une renaissance inattendue. Son passage des néons des clubs à la lumière des églises résonne comme une parabole moderne de la possibilité de changer de vie, même lorsque tout semble perdu. Pour beaucoup, elle n’est plus « Chocolate » : elle est désormais une femme nouvelle, engagée dans une mission de foi, de discipline et d’inspiration.
