Faits divers 2025-09-23 Vues 363 fois

sa mere demande pardon, Koudou Aimé Antoine condamné à 12 mois de prison ferme pour avoir insulté l'artiste Josey.



sa mere demande pardon, Koudou Aimé Antoine condamné à 12 mois de prison ferme pour avoir insulté l'artiste Josey.

Koudou Aimé Antoine, plus connu sous le pseudonyme Shama, jeune cyberactiviste ivoirien de 26 ans, a été condamné à 12 mois de prison ferme assortis d’une amende de 5 millions de FCFA. Le verdict a été rendu le lundi 22 septembre 2025 par le tribunal d’Abidjan-Plateau, marquant un tournant dans la lutte contre le cyberharcèlement en Côte d’Ivoire.

L’affaire oppose Shama à la chanteuse Josey (de son vrai nom Priscille Josée Gnakrou), l’une des artistes les plus influentes de la scène musicale ivoirienne. Selon les éléments présentés devant le tribunal, Shama aurait, pendant plus de trois ans, multiplié sur les réseaux sociaux des propos insultants, dénigrants et parfois diffamatoires visant directement ou indirectement la chanteuse. Josey, qui affirme être harcelée en ligne depuis près de neuf ans, a expliqué que les attaques de Shama s’étaient intensifiées récemment, atteignant un niveau jugé insoutenable pour sa santé psychologique et son image publique.

Les messages incriminés comportaient des attaques personnelles, des insinuations graves, ainsi que des critiques virulentes sur ses œuvres et sa vie privée. Malgré de nombreuses mises en garde de la part d’internautes, Shama persistait dans ses publications, en se défendant en affirmant qu’il ne mentionnait jamais explicitement le nom de Josey. Selon lui, ses propos visaient plutôt les fans de la chanteuse, et s’inscrivaient dans le contexte d’une rivalité artistique supposée entre Josey et Roselyne Layo, une autre figure montante de la musique ivoirienne.

Face à la gravité des faits, cette ligne de défense n’a pas convaincu le tribunal. L’ampleur et la répétition des propos, ainsi que leur caractère offensant, ont suffi à établir la responsabilité de Shama dans des faits de harcèlement moral en ligne. La justice a ainsi voulu envoyer un signal fort contre le cyberharcèlement, un phénomène en pleine expansion dans le pays.

L’affaire a aussi suscité une vive émotion dans l’opinion publique. La mère de Shama est intervenue dans une vidéo émouvante, demandant pardon au nom de son fils et reconnaissant qu’elle ignorait ses agissements en ligne. Mais cette tentative de plaidoyer n’a pas suffi à infléchir la décision judiciaire.

Au-delà du cas particulier, ce procès met en lumière des questions cruciales liées à l’éthique numérique et à la responsabilité individuelle. L’usage des réseaux sociaux, devenu incontournable dans la société contemporaine, peut être une arme à double tranchant. Si ces plateformes offrent des espaces d’expression et de créativité, elles peuvent aussi devenir des outils de violence verbale et de dénigrement systématique, portant atteinte à la réputation et à la santé mentale de leurs cibles.

Ce jugement rappelle que la liberté d’expression ne saurait être confondue avec la liberté d’insulter, de harceler ou de porter atteinte à autrui. Il met également en évidence la nécessité d’une éducation au numérique, de la sensibilisation à l’impact des propos en ligne, et du développement d’une culture de responsabilité sur les réseaux sociaux. En condamnant Shama, la justice ivoirienne entend poser une jurisprudence claire : le cyberharcèlement est un délit grave, et ses auteurs doivent en répondre devant la loi.

Cette affaire constitue ainsi un signal d’alerte pour toute une génération d’utilisateurs des plateformes sociales en Côte d’Ivoire et ailleurs en Afrique, où l’essor du numérique s’accompagne de nouveaux défis éthiques et juridiques. Elle ouvre aussi le débat sur la manière de concilier liberté d’expression, respect de la dignité humaine, et régulation des espaces numériques devenus des prolongements de la vie publique.

wilfried abiro empruntmix




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