Faits divers 2025-11-17 Vues 143 fois
une femme porte plainte contre le soleil
une femme porte plainte contre le soleil
L’incident survenu à Lagos a rapidement fait le tour des réseaux sociaux tant il a surpris policiers, passants et internautes. Tout a commencé lorsque qu’une femme, élégamment vêtue et semblant parfaitement lucide aux premiers abords, a commandé un Uber depuis Lekki pour se rendre au poste de police de Panti. Durant le trajet, selon le témoignage relayé par l’internaute Olamide (@Olamide0fficial), elle se serait plainte à plusieurs reprises de la chaleur accablante, affirmant que le soleil « l’attaquait ».
À son arrivée, la situation a pris une tournure inattendue : la femme a exigé de déposer une plainte officielle contre le soleil, déclarant que l’astre « lui causait un préjudice insupportable ». Devant l’incrédulité des policiers, elle aurait insisté avec une détermination telle que l’un d’eux a pensé que son état mental nécessitait une attention particulière. Malgré le caractère insolite de la démarche — les agents lui rappelant qu’il était évidemment impossible de « poursuivre ou arrêter un astre » — la femme est restée inflexible.
Le malaise s’est accentué lorsqu’elle a catégoriquement refusé de payer la course Uber de 15 000 nairas, prétextant que « ce n’était pas à elle mais au soleil de régler la note ». Le conducteur, dépassé par les événements, a sollicité l’aide des policiers, et l’un d’eux a finalement dû payer lui-même pour éviter d’envenimer la situation.
Une fois à l’intérieur du commissariat, la femme a refusé de partir. Elle a même demandé à louer un appartement dans l’enceinte du poste, expliquant qu’elle devait s’y installer pour se protéger du soleil qui la « surveillait sans répit ». Une source policière a décrit ce moment comme particulièrement déroutant : bien mise, maquillage soigné, sac de marque à la main, elle donnait initialement l’impression d’être tout à fait rationnelle — jusqu’à ce qu’elle se mette à pointer frénétiquement le ciel en répétant : « Cette chose là-haut ne me laisse pas tranquille ! »
Conscients qu’ils étaient face à un cas relevant de la santé mentale plutôt que de la justice, les agents ont immédiatement contacté le ministère de la Jeunesse et du Développement social de l’État de Lagos. L’équipe d’intervention rapide du ministère est arrivée dans un délai très court, habituée à gérer des situations d’urgence impliquant des personnes en détresse psychologique.
La femme a été transférée dans un centre de réhabilitation public, où elle a reçu des soins psychiatriques et médicaux d’urgence. Les autorités ont précisé qu’elle montrait déjà des signes d’amélioration, réagissant favorablement aux premiers traitements administrés. Sa famille, informée de son état, est en route pour Lagos afin de la soutenir et de participer à son suivi.
Le commissaire honoraire, Mobolaji Abubakre Ogunlende, a félicité les policiers et le personnel médical pour leur réactivité et leur professionnalisme dans la gestion d’une situation aussi inhabituelle que délicate. L’événement, malgré son aspect insolite, met en lumière les difficultés d’accès aux soins psychiatriques, les défis posés par la stigmatisation des troubles mentaux et l’importance des dispositifs d’intervention rapide pour protéger des personnes vulnérables en crise.
